Je fais normalement des autoportraits, mais de temps à autres ma grand-mère Minerva, avec sa curiosité et sa complicité, réussit à entrer dans cet univers secret dans lequel j’étais à la recherche de mystères, et devant l’objectif de ma caméra… Cette fois en particulier, j’étais immergée dans la recherche des archétypes féminins, spécialement ceux qui ont à voir avec le cycle de la Vie et de la Mort (comme Baba Yaga, Déméter attendant le retour de Perséphone des Enfers afin qu’elle puisse apporter de l’équilibre au cycle de la vie, ou comme les trois Moires qui mesurent et coupent le fil de notre vie), et je me rappelle que la scène ne donnait pas ce que je souhaitais. Soudain, ma grand-mère apparut et passa entre les branches et les cordes de mon installation, me demandant avec curiosité ce que je faisais. J’appuyai sur le déclencheur. Voilà ! Ce n’était qu’un aperçu, mais j’allais conserver cet “instamatic métaphysique”, non seulement comme ce cadeau qu’elle me fit de me montrer la porte que je cherchais, mais comme le dernier portrait que j’ai fait d’elle.

* “Guendanabani” signifie “vie” en zapotèque. C’est aussi le nom d’une chanson traditionnelle zapotèque, un poème qui décrit la grâce de vivre ainsi que la fin qui nous attend juste après.
Je participerai avec ce portrait de ma grand-mère Minerva, à l'exposition "LE CYCLE DE LA VIE ET LA MORT", Dia de muertos NDG 2021, avec les œuvres de 9 autres artistes, exposées dans les vitrines de certains commerces du quartier Nôtre-Dame-de-Grâce à Montréal. Vous pouvez trouver ma photo à  Café 92 degrés.
Ces images s'articulent autour de 4 thèmes : La transformation, le cycle de la vie, les ancêtres et les racines.
Sur le site PAAL Partageons le monde, vous pouvez en savoir plus sur l'ensemble du festival :http://www.paalmtl.org/dia-de-muertos-2021-expo
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I usually do self portraits, but from time to time my grandmother Minerva, thanks to her curiosity and complicity, got inside that secret universe where I was searching for mysteries, and in front of my camera... That time in particular, I was immersed in my search for the Feminine Archetypes, especially the ones that have to do with the cycle of Life and Death, as they can be found in myths and tales from around the world (like Baba Yaga, or Demeter waiting for the return of Persephone from the underworld, so she could bring balance to the cycle of life, or the three Moiras that measured and cut the string of our life), and I remember the scenery wasn’t coming out well. Suddenly, my grandmother appeared and walked through the branches and strings of my set-up, asking me what I was doing, filled with interest. I caught a shot of her. Done. It was just a glimpse, but it stayed with me in this “metaphysical instamatic”, not only as the gift of her showing me the door I was looking for, but also as the last portrait I took of her. 

* “Guendanabani” means “life” in zapotec. It’s also the name of a traditional zapotec song, a poem describing the grace of living and the end that lies just after it. 

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